Suivre Jésus

Le Chemin qui mène à la vie


Suivre Jésus

La Quête d’une vie

Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. (Esaie 55:6)

Chercher Dieu

 

A quoi bon, disent les uns, à quoi bon chercher Dieu ? On ne saurait trouver Dieu !

Mais l’avez-vous cherché ? Oseriez-vous bien l’affirmer ? Et faites-vous autre chose ici que répéter les déclamations de quelques sages du monde, qui, ayant le plus grand intérêt à ce qu’on ne trouve point Dieu, se sont mis à crier sur les toits qu’on ne le trouve point et qu’on ne saurait le trouver ? Et devez-vous moins de confiance a ceux qui disent qu’on le trouve, qui assurent l’avoir trouvé, et qui nous en donnent pour preuve la paix dont ils jouissent, et le changement qui s’est opéré dans la direction de leurs pensées et de leur vie ? Mais au fait, pourquoi ne le chercheriez-vous pas vous- mêmes ? Qui vous dit que cette recherche soit le privilège de quelques-uns ? Qui vous a dit qu’il faille être philosophe pour trouver Dieu ! Le but d’une telle recherche ne vaut-il pas la peine d’un essai ? Quant à moi, si je vous voyais chercher Dieu, je croirais déjà en quelque sorte que vous l’avez trouvé ; tant il me paraît impossible que Dieu ne se laisse pas trouver à ceux qui le cherchent.

Mais vous insistez, et vous dites : Non ; nous avons cherché Dieu, et nous ne l’avons point trouvé. Mais dites-nous dans quel esprit vous l’avez cherché ? Était-ce pour satisfaire la curiosité de votre raison ? Alors, vous avez cherché une notion, une idée ; et vous l’avez trouvée en effet, vague, obscure, incertaine, inutile ; mais vous ne cherchiez point Dieu ; et aussi ne l’avez-vous point trouvé. Était-ce pour remplir votre imagination ? Alors, vous avez cherché des images, de la poésie, mais vous n’avez point cherché Dieu, et aussi ne l’avez-vous point trouvé. — Encore une fois, mes frères, il faut chercher Dieu comme un être réel, vivant, de qui l’on s’approche, non pour analyser curieusement son essence, non pour faire son portrait, mais pour connaître son caractère, ses desseins, sa volonté, pour communiquer avec lui, pour recevoir de lui ce que lui seul peut donner. Qui le cherche de cette manière, le trouvera sans doute ; car l’Éternel se communique à ceux qui ont le cœur droit, c’est-à-dire à ceux qui le cherchent sincèrement, à ceux qui pensent avoir besoin de lui, à ceux qui confessent ingénument ce besoin, aux cœurs humbles, aux cœurs soumis. Est-ce ainsi que vous l’avez cherché ?

« Mais enfin, où le trouver, ce Dieu, direz vous encore ? Jusqu’à présent, qu’avons-nous de lui que son nom ? et qu’est-ce que chercher, qu’est-ce qu’invoquer un nom ? » Ah ! laissez, laissez s’échapper de votre bouche ce nom ! laissez s’échapper de votre âme une sérieuse, une instante prière, un vœu, que dirai-je ? un soupir ! Ce soupir, âmes alarmées, saura bien trouver son chemin. Il ne se perdra pas dans l’immensité de l’espace ; il arrivera a son but invisible. Ce soupir sans nom après un être à peine nommé, arrivera vers ce lui qui a nom le seul Bon, le Dieu qui console ; et Dieu appellera ce soupir prière, et cette prière puissance ; et la puissance de Dieu, si je l’ose dire, fléchira devant la puissance qu’il a mise dans un soupir. Et pourquoi non ? Ce soupir, c’était lui-même ! Il est obligé, ce Dieu souverain, de s’aimer lui- même ; il ne peut pas repousser ce qui vient de lui ; il ne peut pas se refuser ce qu’il s’est demandé à lui-même; et c’est pourquoi aucune recherche dont il est l’objet n’est vaine ; et il sera fait à chacun de vous dans la mesure de votre foi et de votre désir ; car cette mesure est exactement celle de l’éternelle volonté de Dieu.

Vous avez craint de le trouver, parce que trouver Dieu, c’est trouver son maître, c’est trouver sa règle, c’est engager sa liberté, c’est abdiquer son indépendance, c’est se détrôner soi-même dans son cœur ; c’est accepter un joug et un fardeau, avant d’avoir appris combien ce joug peut devenir aisé et ce fardeau léger ; c’est en un mot une série de renoncements et de sacrifices, que l’amour rend délicieux, mais dont, avant que d’aimer, on ne peut connaître la douceur. Il y a dans l’homme naturel, je dis dans le plus distingué, une répugnance profonde pour toutes ces choses ; et voilà pourquoi l’on ne cherche pas Dieu; et voilà pourquoi on ne le trouve pas.

Vous donc, qui que vous soyez, qui ne l’avez point encore cherché, soyez intelligents et allez à lui. Que tardez-vous ? Que calculez-vous encore ? Qu’avez-vous à perdre, en le suivant, qu’il ne fallût haïr, si vous étiez sages, ou dont il ne faille vous séparer tôt ou tard ?

(Extrait de L’intelligence humaine jugée par Saint Paul, Alexandre Vinet)

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