Un chrétien est un individu qui a expérimenté la grâce, et qui continue de l’expérimenter. Cette grâce existe à différents niveaux.
La grâce de Dieu d’abord, qui expie nos fautes, quand nous les confessons et que nous y renonçons.
La grâce de Dieu toujours, qui consiste cette fois en une puissance libératrice à l’égard du péché qui nous rendait esclave. Cet esclavage pratique et agissant, qui parle à notre conscience. Cette dernière reconnaît un asservissement vis-à-vis d’un maître (par son autorité, sa puissance). La grâce de Dieu, quand elle est reçue, nous libère de cet esclavage.
Grâce ensuite à l’égard des oppresseurs. Oui, Dieu nous pardonne, « comme nous pardonnons à ceux qui nous offensent » (Mat 6:12,14-15).
Le chrétien vit donc une grâce reçue, et une grâce donnée.
Il vit au temps de la grâce.
« Allez… », dit Jésus.
Un chrétien, s’il a vraiment expérimenté la grâce, ne peut pas ne pas la distribuer à son tour, aux petits, à la veuve, à l’orphelin, à tous ceux qui ont besoin plus que personne de grâce pour survivre. Il se rendrait coupable d’égoïsme, d’avarice, ou de paresse. Il serait semblable à ce serviteur infidèle, qui n’a pas pas été un bon intendant des biens que Dieu lui avait confiés (Mat 25:18).
Dieu t’a-t-il fait du bien, t’a-t-il libéré ? Alors va, et libère à ton tour, ceux qui sont opprimés (dans leur corps, et dans leur conscience).