La foi est toujours sûre. Elle a scellé, par grâce, que Dieu est vrai. Être incertain ou douter n’est pas de l’humilité, mais le contraire. La vraie humilité consiste à reconnaître la grâce comme entièrement de Dieu, à considérer notre position en Christ avec la pleine conviction de n’être rien en nous-mêmes, mais de posséder tout en lui.
Quand Dieu revêt de la plus belle robe un pécheur indigne, la plus grande humilité est de la porter : Dieu nous l’a donnée – tout le reste n’est qu’indignité et haillons. Quand nous commençons à nous demander si nous sommes dignes de la porter, ou à dire : je n’en suis pas digne, cela montre que nous croyons possible d’en être dignes. Le Père nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière. La vraie humilité est d’accepter le don de Dieu en grâce.
Être dans le désert est une preuve de la délivrance. Dieu nous y conduit, afin que nous n’y trouvions que lui-même – sans lui, il n’y a ni force, ni nourriture, ni breuvage, ni sentier. L’intelligence humaine ne peut s’appuyer sur Dieu – la foi seule le peut, parce qu’elle n’a rien.
Nous devons toujours compter que Dieu est avec nous. C’est la gloire de la foi de dépendre à tout moment de lui, et de lui seul, sans penser au lendemain. Dieu prend soin du lendemain. Notre part est de faire la volonté de Dieu quand elle se présente – il répond du reste, c’est son affaire à lui. Qui peut nous séparer de l’amour de Dieu? Lui qui nous a donné son Fils, nous donnera toutes choses avec lui. Aucune circonstance n’est au-dessus de la fidélité de Dieu.
Quoiqu’il y eût devant eux la mer seulement, Dieu dit aux Israélites de marcher. Cela corrobore la promesse : «L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles». Ils doivent marcher en avant comme s’il n’y avait ni mer, ni Pharaon. En face d’un ennemi plus fort que nous, Dieu nous entoure d’impossibilités, afin que nous comprenions que lui est pour nous de tout son coeur et de toute sa force.
La foi ne rend pas les circonstances moins dangereuses, mais elle possède Dieu dans les circonstances.
Il ne nous appartient pas de penser quand Dieu a parlé – notre affaire est de croire.