Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osa plus lui proposer des questions. (Mk 12:28-34)
« Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ».
Qu’est-ce que cela peut vouloir dire pour ce scribe à qui parlait Jésus ? En réfléchissant sur ce passage, deux éléments fondamentaux me sont venus, pouvant nous indiquer que nous sommes sur la « bonne voie », la Voie du Royaume.
- La reconnaissance du vrai et unique Dieu, et de la relation de cœur qu’Il veut bâtir avec nous
- La reconnaissance de sa loi véritable, la loi du Royaume, et de sa suprématie sur toute autre loi ou toute autre expression religieuse
Reconnaître Dieu et l’aimer plus que tout. Jésus nous dit que c’est le premier et le plus grand commandement de la loi mosaïque. Les pharisiens du temps de Jésus avaient beau être zélés pour la pratique de la loi de Moïse, il leur manquait la clé de la science pour entrer dans le Royaume (Lk 11:52).
De tous temps, les hommes n’ont cessé d’offrir aux divinités des choses en sacrifice, souvent dans le but de leur être favorable ou d’être justifié. Je pense que le Royaume veut renverser cela, et nous faire rentrer dans une adoration plus mature et profonde, « en esprit et en vérité ». Et c’est l’amour tel qu’enseigné par Jésus-Christ qui nous le permet. Le scribe semble-t-il avait reconnu cette vérité :
l’aimer [Dieu] de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. (Mk 12:33)
La loi royale (Js 2:8) nous rappelle que ce principe gouvernant le Royaume annoncé par Jésus s’applique non seulement dans notre relation à Dieu, mais dans celle avec nos semblables.
Avoir la capacité de reconnaître la vanité de nos expressions religieuses en tant que tel, est une avancée significative vers le Royaume, étant donné à quel point nous sommes souvent excessivement attachés aux diverses expressions de notre religiosité. Car « il est difficile à un riche de rentrer dans le royaume des cieux » (voir aussi le chapitre 13 de 1 Corinthiens).
Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des cieux est à eux (Mat 5:3)
Le Dieu véritable n’a pas besoin du sang des béliers ou des boucs, ou de notre activisme religieux. Ce qu’il veut, c’est entrer en relation avec nous.
La vie éternelle, c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ (Jn 17:3)
Si « ne pas être loin du Royaume » peut être vécu comme étant encourageant, montrant qu’on est sur la bonne voie, le but final reste d’y entrer et d’y demeurer.
Reconnaître la vérité est une étape importante. Mais l’étape fondamentale, qui nous fait rentrer dans le Royaume, c’est la mise en pratique de cette vérité. C’est ce que l’Esprit nous enseigne, et ce dont l’Esprit nous rend capable, par sa force agissante en nous.
Rapprochons-nous du Royaume, en reconnaissant son Roi et sa Loi suprême. Rentrons-y et demeurons-y, en nous appliquant à pratiquer sa Loi, par l’Esprit qu’il donne libéralement à tous ceux qui s’approchent de lui pour le suivre.